Je découvre le train
Voyages

France, été 2020 (Partie 2)

Baby jet lag

Pilier de (wagon) bar

Nous arrivons à Charles de Gaulle de bonne heure, pas étonnant donc, que l’aéroport soit quasiment vide. Comme tu voyages avec ton passeport Américain, nous devons nous rendre aux douanes internationales. Ce qui, finalement, est un gain de temps. Puisque, en théorie, les étrangers ne sont pas autorisés à entrer en France en ce moment, il n’y a personne!

Le douanier ne nous pose aucun soucis pour tamponner ton passeport. Il ne nous aura pas fallu plus de 3 minutes, pour nous retrouver aux tapis de déchargement des bagages! Une fois encore, aucun contrôle de température, test de dépistage covid, ou autre… Les attestations de résidence et de mise en quarantaine volontaire sont restées bien au chaud au fond du sac! Incroyable!

À nouveau chargés comme des mules, nous entamons notre rando vers la gare de l’aéroport. Chaque fois, j’oublie à quel point cet aéroport est grand!… Mais nous formons une bonne équipe, car nous sommes, une fois encore, très en avance pour notre train. Moi qui pensais avoir tout réservé “limite-limite”, je suis plutôt contente de comment ça se goupille. 

Le temps de changer une couche, prendre un café et jouer quelques minutes, notre train est en gare, prêt à embarquer. Papa et Maman sont lessivés, la nuit blanche, les bagages, le stress qui retombe… Vivement que nous puissions nous reposer un peu! Toi, tu ne te montres pas sous ton meilleur jour… Il faut dire que pour ton petit corps de bébé, nous sommes au beau milieu de la nuit là!

Une fois le train parti, je te remets en porte bébé et me dirige vers le coin le plus calme… Le wagon bar! J’entreprends des allers-retours sur ces quelques mètres, tandis que tu te laisses bercer par mes pas et le bruit du train sur les rails. 

Je n’ose pas retourner vers notre voiture (trop bruyante), pour récupérer mon téléphone et mes écouteurs… L’heure et demie de trajet qui nous sépare du Mans me paraît interminable! Chacun de mes muscles me fait souffrir, j’ai le dos en miettes, les cuisses en compote, les épaules lancinantes… Avec la chaleur des derniers mois en Virginie, je ne t’avais pas porter aussi longtemps depuis de nombreuses semaines… Hé ben, tu as bien pris du poids ma fille!

Notez les cernes de trios kilomètres sous les yeux...

La ferme se rebelle

Mamie Cat (“Je m’appelle pas Mamie Cat, je suis pas un chat” #jetaquine) nous attend, trépignante, à la gare. L’appel du coeur est trop fort, mamie a besoin de toucher, de sentir et de câliner… Elle tente une approche et te fais un doux bisou sur le pied, que tu acceptes sans grande conviction. 

Nous arrivons, enfin, à la maison et sommes ravis de pouvoir souffler pour quelques jours! Nous contournons l’obligation du gouvernement, d’effectuer une quatorzaine à notre arrivée en France, en faisant cette étape au Mans. Nous prendrons la route pour Quiberon dans deux jours, où nous passerons deux semaines “en quarantaine”.

Tu me surprends à être tout de suite plutôt à l’aise dans cette nouvelle maison. Il faut dire que mamie a mis le paquet en sortant beaucoup de jouets super sympas! Bon, même si tu es comblée par tant de divertissement, tu ne tolères pas que je m’éloigne plus d’une demie-seconde… La phrase de l’été est lancée “il faut qu’elle s’habitue, elle n’a vu personne d’autre que vous pendant tout le confinement”… Mouais, en attendant, ça aura duré tout l’été le mode “moule-accrochée-à-son-rocher”!

Tu fais une bonne sieste en début d’après-midi. Nous avons alors une lueur d’espoir que le décalage horaires ne t’ait pas perturbé plus que ça. Mamie nous emmène à la ferme chercher des légumes et de la viande pour les prochains jours… C’est la folie pour toi! Des cochons énormes, des vaches, des oies, des canards, un chien et une petite biquette! Tu es toute contente de ces découvertes!

Après le bain et le diner, tu m’épates à nouveau en t’endormant facilement et sans broncher, dans ce lit qui n’est pas le tien. Vraiment, à cet instant, nous croyons être les parents les plus chanceux du monde: Notre bébé n’a AUCUN problème de décalage horaires…

Le démon de minuit (ou plutôt 2h du mat')

Hahahahahahahahahahahahaha[…]hahahaha

Ouaip… Je me marre aujourd’hui… Mais alors qu’est-ce qu’on ne s’est pas marrés quand tu t’es réveillée à 21h30 en mode “la sieste est finie les amis!”…

En fait, en début d’après-midi, tu avais fait ta sieste “du matin” et en début de soirée ta sieste “de l’après-midi”. Donc là il est 21h30 et nous avons un “après-midi” à te faire passer, alors que nous n’avons pas dormi depuis environ 35h! 

Au bout du rouleau, nous tentons par tous les moyens de te rendormir. Mais tu hurles, entre stress, fatigue du voyage, excitation d’avoir fini ta “sieste” et de vouloir découvrir ce nouvel environnement… Après plus d’une heure de bataille et de hurlements, nous rendons les armes et tentons la sortie en poussette. Tu ne t’endors pas pour autant… Mais nous profitons de notre première soirée en France… Avec la nuit qui ne tombe qu’à 22h, les étoiles qui pointent le bout de leur nez et la douceur de ce soir d’été.

Vers 23h, nous ne tenons plus, il faut que tu dormes! La tentative de te coucher dans la chambre est un échec total… Tu hurles, tu vomis, c’est une catastrophe! Finalement Maman tente le porte bébé (pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt?!), et là miracle, tu t’endors! Sauf que mon corps ne me porte plus, au bout d’un trentaine de minutes, je dois te poser car je me sens vaciller, à la limite de perdre connaissance… Tu te réveilles instantanément, dans les pleurs et les cris!

Papa prend le relai tandis que maman sombre dans un profond sommeil, et toi aussi semble-t-il… Vers 2h30 du matin, Papa remonte dans la chambre et te dépose délicatement dans le lit près de Maman. Nous passons la nuit collées l’une à l’autre, papa est parti se coucher dans la chambre d’à côté.

En ouvrant les yeux, je sais déjà que la journée est bien avancée… En effet, il est 11h30!!! Ha ben on ne pourra pas dire que le décalage horaires ne t’aura pas impacté! Quelle galère… Nous passons la journée sur un rythme “normal”, avec une inquiétude sur la soirée qui nous attend. Et ça ne manque pas, tu nous refais le même coup qu’hier! Réveil à 21h30 en pleine forme…

Cette fois-ci, nouvelle stratégie, nous tentons vraiment de te fatiguer vite! Nous jouons, chantons et dansons pendant plus de deux heures… Vers minuit, porte bébé contre Maman et randododo dans toute la maison. Minuit et demie tu dors. 1h du matin, je tente le largage de bébé dans le lit, ça marche! 

On the road again

Le baby jetlag, ce n’est plus possible, nous décidons de forcer l’adaptation et de te réveiller à ton “heure normale” le lendemain matin. De toute façon, nous avons de la route à faire pour rejoindre la maison de Papipouic, à Quiberon. À 7h30, tout le monde de bout!

La voiture de Papi est vite chargée (et bien chargée!!!). Nous avons la chance de nous faire prêter la 5008 de Papipouic et le siège auto de Mamicat pour tout l’été, cela facilitera tellement notre périple! Le coffre immeeeeeeense nous permet d’emporter BEAUCOUP d’affaires… Un changing pad, un lit parapluie, une caisse de nourriture… On se croirait presque repartir pour notre roadtrip en Amérique du Sud avec Guilhi!

Tu t’endors quelques minutes après notre départ, nous qui redoutions tant les trajets en voiture, tu nous épates encore! (“Ne vous réjouissez pas si vite Papa et Maman, les dodos voiture ne seront pas toujours si simple”…)

Pause déjeuner dans un café associatif d’un petit village de Bretagne, y a pas à dire, nous sommes vraiment dans l’ambiance “road trip”! La sieste de l’après-midi met plus temps à venir et tu t’endors seulement quelques kilomètres avant notre arrivée sur la presqu’île… Pour te laisser dormir tranquillement, Maman entreprend une visite touristique en voiture de Quiberon et ses alentours. Mais Papipouic et Mamisa s’impatientent…

Le siège auto face à la route n'était pas voulu. Nous avons dû faire une exception pour l'été, car nous n'avions pas d'autre solution à ce moment là... Bien évidemment, nous recommandons un siège dos à la route jusqu'au plus tard possible!

Notre périple de 6 semaines et 2305 km

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