Toronto et les Chutes du Niagara (en hiver et avec bébé)
Finalement la difficulté dans les voyages avec un bébé, en hiver…ne réside pas forcément dans le fait de voyager avec un bébé, en hiver!
On aurait peut-être du rester à la maison...
Globetrotteurs
Coucou ma baroudeuse, te voilà à nouveau embarquée par tes parents dans de sacrées péripéties. Nous partons pour Toronto et les Chutes du Niagarale week-end de la Saint Valentin, tous les 3, en amoureux (et en plein hiver)!
Le lundi qui suit étant un jour férié dans l’entreprise de Papa (President’s Day), nous profitons du week-end prolongé.
Les voyages forment la jeunesse comme on dit… Hé bien on peut dire que nous aurons retenu de bonnes leçons de celui-ci! Toi, tu es toujours aussi patiente, posée et observatrice. Bientôt, on te chargera de l’organisation de nos voyages!
#mamanimparfaite
Toujours prévoyant, Papa a réservé un taxi bien en avance, afin de ne pas être stressés par le temps à l’aéroport. Hé oui, un bagage en soute est nécessaire, quand on voyage avec un bébé de six mois, ses 300 couches et ses 20 kg de lait!
Plus possible à présent de se présenter directement à la porte d’embarquement comme nous en avions l’habitude.
Le taxi arrive en plein pendant ta sieste… En Maman ultra-culpabilisée, je m’en veux de te sortir du lit alors que (pour une fois) tu dors si bien! Mais tu ne bronches pas, tu aimes trop ça toi les aventures!
Nous arrivons à l’aéroport avec deux bonnes heures d’avance (c’est pratique d’habiter à seulement 15 minutes), le guichet d’enregistrement des bagages n’est même pas encore ouvert! Trop de prévoyance chez Papa…
Finalement la petite madame arrive à son comptoir… Et nous demande si nous avons bien effectué notre demande de eTA… De quoi?! Bon, on comprend direct qu’on a merdouillé quelque part… Boule dans la gorge de Maman, le rouge me monte aux joues. Comment, après 27 ans de voyages aux quatre coins du monde, ai-je pu zappé de vérifier si nous aurions besoin d’un quelconque visa pour le Canada???
Comment?
#cerveaudemamanépuisée .
ETA ne veut pas toujours dire "Estimated Time of Arrival"...
Ce n’est pas pour te blâmer mon petit coeur, mais après six mois de nuits entrecoupées par des tétés dans les premiers temps, puis par des remises de tétine (au moins cinq fois par nuit!) et des levés à 6h du matin dernièrement… mon cerveau me fait parfois défaut…
Heureusement pour nous, la demande se fait en ligne et la validation du permis de séjours touristique arrive (habituellement) dans les vingt minutes.
Armés de nos “téléphones intelligents” (petit clin d’oeil à nos amis Québécois), nous remplissons l’interminable questionnaire et payons les $7 demandés… Papa reçoit la réponse dans la minute suivante… Mais Maman ne reçoit rien… Forcément!
On attend, on attend, on attend… Tu es incroyable de patience! Mais il te manque une bonne heure de sieste et tu voudrais bien te rendormir un peu… Sauf que dans toute cette agitation, tu ne parviens pas à fermer tes petits yeux.
À quelques minutes de la fermeture de l’enregistrement des bagages, on se dit qu’il faut retenter notre chance. Peut-être ai-je fait une erreur dans la première demande. Remplir le questionnaire, payer les $7…
Et le précieux mail arrive enfin! Nous n’y croyions presque plus et étions à deux doigts de faire une croix sur notre week-end en amoureux (avec bébé)…
[Le premier mail est finalement arrivé dans ma boite mail une heure plus tard, quand nous étions dans l’avion… Je n’avais donc pas fait d’erreur pour les mauvaises langues que je vois venir.]
Coup de panique pour maman
Il ne nous reste pas tant de temps pour passer les portiques de sécurité et nous diriger vers notre porte d’embarquement. Tu commences vraiment à t’impatienter… “Vous êtes bien mignons les parents, mais moi j’aimerais bien un peu de calme pour me reposer!”
Sauf que pour aller à Toronto, on ne nous propose pas tout à fait un A380, mais plutôt une espèce de petit coucou à hélices… De mauvais souvenirs remontent à l’esprit de maman, et la panique commence à me gagner.
Je ne pourrais jamais passer une heure et demie là dedans! (À posteriori, je dois reconnaître que cet avion n’était pas si petit… mais petit quand même!) Entre ton énervement et le stress du vol qui nous attend, je ne suis vraiment pas bien au moment de décoller…
Et puis nous nous envolons… Il y a de très fortes turbulences, alors je serre très très fort la main de papa. Il me dit “regarde Louise, ça va t’apaiser”… Je te regarde mon amour… tu t’es endormie!
Un vol tout en douceur
Le vol passe à toute vitesse. Le temps que l’hôtesse nous serve une boisson fraiche, nous survolons déjà les grands lacs. Tu auras dormi une trentaine de minutes, suffisamment pour te rendre toute ta mignonnerie! Tu charmes tout ton entourage avec tes grands yeux bleus et ton beau sourire.
L’aéroport où nous atterrissons est tout petit (il est indépendant à la compagnie Porter pour les courts courriers) et se trouve sur une île!!! C’est assez spectaculaire comme arrivée!
L’avantage d’un tout petit aéroport, c’est que tout se fait assez vite et facilement. Hormis un petit coup de stress quand ton passeport n’est pas reconnu par la machine de la dame à la douane, tout s’enchaîne plutôt bien.
[Note à maman: ne plus te laisser machouiller ton passeport, si il est taché, la machine ne peut pas le lire.]
Nous récupérons nos bagages en quelques minutes et traversons un court tunnel pour nous retrouver directement en plein coeur de la ville, par -10 degrés!!! Nous renonçons au mode “backpack et transports en commun” pour cette fois, la nuit tombe, il fait froid, nous sommes fatigués… Ce sera Uber jusqu’au AirBnB.
Fiasco AirBnB
Premières impressions
C’est là que les choses se corsent (oui oui, jusqu’à présent c’était plutôt cool)… Déjà quand nous traversons le quartier dans lequel se trouve l’appartement, nous sentons bien que ce n’est pas le coin le plus huppé de Toronto.
Bon, la ville n’est pas réputée pour de la délinquance ou autres aggressions, nous ne sommes à priori pas en grand danger.
Le taxi nous dépose devant la maison et nous nous dirigeons vers la porte de l’appartement. Quand le propriétaire nous ouvre, nous sommes immédiatement dérangés par l’odeur, un affreux mélange d’urine animale et de restes de nourriture chinoise… Très désagréable, mais pas insupportable. La chambre est ok, nous avons des draps et du linge de toilette propres.
En revanche, la cuisine et la salle de bain, c’est une autre histoire! Au moment où j’entre dans la première pièce pour nettoyer ton biberon, je vois un petit bout de queue filer sous la gazinière! Chouette, je vais avoir peur de me faire grignoter les pieds par une souris pendant tout le week-end…
Puis nous allons dans la salle de bain pour la douche du soir… Une douche en plastique style mobile-home, pleine de cheveux, et des fourmis dansant “à la queuleuleu” dans le lavabo!
C’est l’aventure, les voyages à la roots, les imprévus… Nous tentons de relativiser, la chambre est plutôt bien et nous ne passerons que les nuits à l’appartement.
La nuit de trop
Toi, toujours aussi adaptable, tu t’endors sans broncher dans ce grand lit, dans cet espace inconnu. Tu me surprends tellement à chaque fois! Nous avons la “chance” d’avoir accès aux pièces communes et donc au salon. Ainsi, nous te laissons dormir et dinons tranquillement.
C’est au cours de la soirée que nous réalisons les allers et venues sur le parquet grinçant au dessus de nos têtes… L’appartement se trouve au sous-sol d’un immeuble et notre chambre juste sous l’entrée principale. C’est un concert de couinements et de craquements incessants toute la nuit! Tu est très agitée, certainement dérangée par le bruit et la chaleur étouffante de notre chambre sans aération…
Au petit matin, la décision est prise: Nous ne passerons pas une nuit de plus ici!! En attendant une heure décente pour réveiller papa, je me dis que nous allons jouer et prendre le biberon du matin dans le salon… Sauf qu’au cours de la nuit, la propriétaire est rentrée, avec leur chien! Un chien un peu trop amical, qui saute partout sur le canapé, et qui a fait caca devant la porte d’entrée…
C’en est trop, je contacte le service client AirBnb pour leur dire que la situation n’est pas possible, que nous demandons un remboursement et partons ce matin même. Nous ne prenons pas la peine de réveiller les propriétaires, faisons nos valises et ciao!
Deuxième jour de voyage
Un bon petit déjeuner pour oublier
Il nous en faut bien plus pour nous démotiver, ce matin nous avons prévu de partir pour les chutes du Niagara, alors Chutes du Niagara ce sera! Il est encore tôt pour récupérer notre voiture de location et nous devons trouver un logement pour ce soir. Nous nous installons donc dans un café où tu dévores ton tout premier croissant (une vraie frenchy).
L’avantage de réserver un hôtel en dernière minute, c’est qu’ils cassent les prix pour vendre leurs chambres vides… Nous trouvons une suite familiale dans nos tarifs, dans un 4 étoiles en plein centre ville, ce sera parfait!
La location de voiture entre particuliers
Maman a encore voulu tenter une expérience originale et a loué une voiture “entre particuliers” via une nouvelle application… Mouais, Papa n’est pas forcément convaincu par tout ça… surtout après nos dernières mésaventures!
Nous nous rendons à l’adresse indiquée (dans le même quartier que notre AirBnB) et nous nous retrouvons face à une rangée d’interphones sans noms… Haha, la bonne blague, nos forfaits de téléphones portables n’ont pas l’option internationale et ne fonctionnent pas ici.
Mais, pour la première fois du voyage, heureusement que Maman est là. Sa carte SIM française se trouve encore dans son téléphone et fonctionne au Canada… Nous parvenons à joindre le propriétaire de la voiture. Il nous descend les clés… en tongues… par -10 degrés!
(Notons qu’il y a deux types de gens à Toronto en hiver, soit ils sont en short/tongues, soit ils sont en combinaisons de ski…)
Après un rapide tour de la voiture, nous pouvons enfin prendre la route. Toi ma petite Louisette, tu t’endors en moins de cinq minutes et restes endormie jusqu’à notre arrivée une heure et demie plus tard!
Comme une grosse chasse d'eau
L’arrivée aux Chutes du Niagara est vraiment impressionnante, la route descend tout droit vers cette espèce de cuvette de toilettes géante, où la chasse d’eau ne cesse jamais de couler. Et quelle chasse d’eau!
Nous faisons un bref passage au centre d’informations, le temps de changer la couche, sécher les collants (tu transpires tellement des pieds!!!), boire un petit bibi avec vue sur les chutes et re-changer la couche (parce que les bibis ça te fait souvent faire popo… et parce que tu adores être les fesses à l’air dans les lieux publics: “Un exemple parmis tant d’autres” ).
Nous partons ensuite en expédition blizzard. Parce que les Chutes du Niagara en hiver avec bébé, ca pique les yeux!
Même si nous avons la chance d’avoir le soleil avec nous, le vent est glacial et le froid est difficilement supportable! Après une petite heure de marche, nous sommes contents de nous mettre au chaud pour déjeuner. Et toi, tu es contente de pouvoir faire ton show au milieu du restaurant! Tu as même le droit à ta propre chaise haute, la classe!
On a vite fait le tour (en hiver)
Les chutes ont beau être grandioses et impressionnantes… cela ne prend pas la journée d’en faire le tour (en hiver du moins). Peut-être sommes nous aussi un peu blasés, après avoir vu les Chutes d’Iguazu qui restent à mon sens les plus “Wouahou”.
Pour organiser votre visite aux chutes du Niagara: Côté Canada, Côté USA.
Nous reprenons donc la route en début d’après-midi, en direction de Niagara on the Lake, en longeant la Niagara River. Avec les neiges tombées dans la semaine et le soleil aujourd’hui, les paysages sont à couper le souffle! Toi, tu t’en fiches un peu… tu profites du trajet pour faire une petite sieste.
Niagara on the Lake
La ville de Niagara on the Lake est toute mignonne. Nous faisons une ballade rapide en direction du lac, mais il fait tellement froid que nous rentrons vite nous réfugier dans un café. Pause gouter pour tout le monde avant de repartir pour Toronto.
Tu auras été tellement sage toute la journée, je me doutais bien que ça ne pouvait pas durer… Chipie, tu nous fais le cirque pendant tout le trajet du retour. Mais nous ne pouvons pas t’en vouloir, car tu es quand même d’une sacrée patience!
Il est déjà tard quand nous arrivons sur Toronto, Papa nous dépose à l’hôtel avant d’aller rendre la voiture… Arrivée au desk d’accueil, je réalise que mon portefeuille est dans le sac de Papa! C’est pas possible d’être aussi bête…
Heureusement que j’ai mon passeport sur moi, et avec nos deux paires de beaux yeux bleus larmoyants, nous réussissons à attendrir le réceptionniste. Il accepte de nous donner les clés de la chambre, sans carte bancaire!
Nous montons… au 17em étage!! Le top du top! Et alors là, grand luxe… Nous avons une immense salle de bain, une cuisine, une chambre et un salon!
Une femme de chambre arrive même quelques minutes plus tard avec un lit parapluie pour toi… On va avoir du mal à refaire des voyages à la roots après ce luxe!
Toisième jour de voyage
Comme un air de Sao Paulo... version polaire
Tu t’es bien plue dans ta nouvelle chambre, mais tu te réveilles encore beaucoup trop tôt pour Papa (pour Maman aussi, mais faut bien qu’un de nous deux se lève…). Nous le laissons dormir encore un peu et profitons du salon à côté pour jouer.
À cause de ce réveil trop matinal, tu montres des signes de fatigue rapidement et tu commences à pleurnicher… Je nous habille bien chaudement et nous partons en randododo à travers les rues de la ville, en attendant que Papa se réveille.
C’est un grand n’importe quoi cette ville!! En quelques blocs, nous sortons du quartier des affaires pour nous retrouver sur l’équivalant de Times Square. Nous quittons ensuite les grattes-ciel et nous arrivons dans China Town. Nous traversons alors des HLM, pour atterrir dans un quartier résidentiel ultra moderne. Et enfin, nous parcourons Graffiti Alley jusqu’à déboucher à nouveau dans les buildings…
Tu as dormi une bonne demie-heure quand Papa nous rejoint, pour un petit déjeuner dans un café proche de l’hôtel.
Le tourisme avec bébé
Ce matin, nous avions prévu une visite de la ville avec un Free Walking Tour. Nous pensions que, du moment que tu es en écharpe, tu serais tranquille… Mais ce genre de visite guidée n’est pas assez dynamique pour toi. Tu commences à râler après quelques minutes, car il faut que ça bouge!
Nous quittons le groupe et partons à la découverte d’un autre quartier de Toronto. Une ancienne distillerie transformée en quartier bobo. Tu t’endors vite pour une nouvelle petite sieste.
Après une heure de marche dans le froid, nous nous arrêtons prendre un café et finissons notre balade. Tu es face au monde pour la première fois dans le porte bébé, ça te plait!!
Petite sieste à l'hôtel
Le luxe de notre suite familiale nous permet de te mettre au lit pour la sieste de l’après-midi, tout en continuant notre petite vie dans le salon. Ces quelques heures de repos nous sont bénéfiques à tous les trois!
Après le gouter, nous partons en direction du lac et du port. Nous nous régalons d’une queue de castor tout en admirant les lumières de fin de journée se refléter sur l’eau.
Tu nous refais une mini sieste avant de rentrer à l’hôtel, décidément l’air frais te fais dormir!
La journée se termine tout tranquillement. Tu te couches sans rechigner et nous passons notre dernière soirée au calme.
Dernier jour du voyage
Jamais sans un bon petit dej!
Notre week-end d’aventuriers touche déjà à sa fin. Tu te réveilles à nouveau avant le lever du soleil, mais je n’ai pas la force de sortir du lit ce matin… Alors je te prends près de moi, et tu finis par te rendormir pour presque une heure! Quelle grâce matinée!
Du coup, nous ne sommes pas tellement en avance pour prendre le petit déjeuner et aller attraper notre avion, c’est malin! 
En voyage, tu es bien la fille de tes parents!… Tu goutes à tout ce qu’on te propose à manger. Tu as bien raison ma fille, c’est par les papilles qu’on découvre le mieux un pays!! Du bacon aux gaufres en passant par les pizzas, rien ne t’échappe.
Avant de décoller
Nous n’avons plus le temps de te faire faire de sieste, ni d’aller à l’aéroport à pieds pour une randododo. Du coup, tu es un peu ronchon dans la file d’attente, à l’enregistrement des bagages… Il faut dire que ça prend des plombes… Heureusement que nous avons écouté Papa et que nous sommes arrivés bien en avance!
Nous montons à nouveau dans le tout petit avion à hélices qui doit nous ramener à la maison. Tu manges ton biberon pendant le décollage, et comme par hasard, tu nous fais un popo géant et bien puant… Sauf que les mini avions ne sont pas du tout équipés pour les cacas de bébés… Nous improvisons donc une table à langer sur le siège de Papa. Les fesses à l’air au milieu de l’avion? Tu adores, bien sûr!
Une fois repue et propre, tu t’énerves un peu dans les bras de Maman et tu finis par t’endormir. Tu ne te réveilles qu’une fois l’avion arrêté sur le tarmac de l’aéroport de Dulles.
Faire le tour du poteau
Finalement, le but du week-end est juste là. Au moment de passer la douane, nous expliquons à la gentille dame que nous rentrons sur le sol américain pour valider nos nouveaux visa… Et voilà! Tout ça pour ça…
Que d’aventures, que d’émotions. Tu es bien agitée et tu sombres pour une grande sieste tout le reste de l’après-midi. Malgré ces chamboulements et tes dents qui ne cessent de te tourmenter, tu es un bébé parfait ma chérie.
Tu es patiente et adorable, du moment que nous te donnons assez d’attention et quelque chose à machouiller! À quand notre prochain périple? Rien de fixé pour le moment, mais très bientôt certainement! Tes parents ne tiennent pas en place bien longtemps, tu le sais 
À très vite pour de nouvelles aventures!
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